MARINE QUINTARD était interviewée au micro du festival des Templiers
Tu es « archithlète », à la fois architecte et athlète de haut niveau. Comment concilier un travail prenant et ta carrière sportive ?
En effet ! J’avoue que c’est de plus en plus difficile. Je travaille assez dur cette année pour me libérer plus de temps l’année prochaine. Je suis à mon compte, l’entreprenariat et le métier d’architecte représentent une charge mentale de tous les instants qui engendre beaucoup de stress et de responsabilités. Mais c’est un métier passion que je ne me verrai pas abandonner. Aujourd’hui, c’est l’équilibre de vie qui me stimule au quotidien.
Comment construis-tu ta saison 2024 ?
À la base, elle était axée sur le début de saison avec les championnats de France long et le 90KM du Mont-Blanc comme objectifs. Mais après une année 2023 sans encombres, début 2024 a malheureusement été tout autre ! J’ai plutôt bien réussi le Trail du Ventoux (2ème) en mars mais ça a été le début de plusieurs pépins physiques qui m’ont fait revoir mes objectifs… J’avais donc réparti un ultra en juin (le 90KM) et un trail long en octobre (Grand Trail des Templiers) en objectif, avec des trails de moyenne distance en préparation. En général, je pars sur 4 ou 5 trails dans la saison. J’ai dû annuler ma participation au 90KM du MB. Je vais finalement m’aligner sur le 50KM du trail de l’Eiger by UTMB et le 70KM de Swisspeak avant les Templiers.
Pourquoi revenir une nouvelle fois aux Templiers ?
Depuis ma participation au Grand Trail des Templiers l’an dernier et ma 4ème place, l’envie de revenir était évidente ! En plus, le Festival des Templiers a pour moi une dimension sentimentale vu qu’il se déroule dans mon département d’origine, l’Aveyron, là où j’ai commencé mes premières courses sur la VO2 en 2017 (2ème), sur la Rock’shot en 2018 (1ère) et sur le marathon du Larzac en 2019 (1ère) ! C’est aussi là où je m’entrainais en 2019 lorsque je préparais la Marathon Race à Annecy alors que je vivais encore à 1 heure de Millau. C’est donc tout plein de souvenirs ! Et puis c’est un trail mythique en France et quand tu es sur le départ, tu comprends toute la dimension spirituelle de cet événement ! J’ai réalisé ma meilleure course l’an dernier dessus, avec toutes les émotions connues en 2023, sur tous les plans de la vie, que j’ai embarqué avec moi pendant 80KM. Étant donné qu’elle se situe en fin de saison, j’ai vraiment eu l’impression de partir avec un sac à dos rempli de tout ce que j’avais vécu jusqu’alors !
Quels ajustements dans ta préparation pour te préparer à une épreuve comme le Grand Trail des Templiers, à la fois cassant et roulant ?
L’an dernier, j’avais enchaîné les trails en fin de saison et je n’avais que 3 semaines entre le 50K de Nice by UTMB et les Templiers. Je n’avais pas du tout axé une prépa Templiers mais je suis plutôt partie sur mes acquis et surfer sur la vague de la forme que j’avais à ce moment-là. Cette année, j’aurai un peu plus de temps pour travailler les portions « plates », les relances et réintroduire un peu de vitesse à la « montagnarde » que je suis. Mais paradoxalement, ce sont des formats sur lesquels j’ai mes meilleures sensations, comme quoi on doit toujours être rattrapé par ses origines… Je vais essayer de courir essentiellement sur des terrains au profil similaire.
Gagner le Grand Trail, un rêve dans ta carrière de coureuse ?
Quel coureur n’en rêverait pas ! Franchement, un podium serait déjà juste incroyable. Mais ce qui fait toute la beauté de cette course, c’est qu’une autre place que celle de la gagne a presque une saveur de victoire, du moins pour moi en tout cas ! Finir 4ème l’an dernier, c’était pour moi la plus belle des victoires!
