Avec Joris KIREDJIAN, le Taillefer Trail Team a fait une sacrée recrue. En effet, le gaillard a terminé 13ème des derniers championnats de France de Trail court à St-Martin-Vésubie et a remporté cette année, au pied du Tailleferfer, le 20 km du Trail de l’Oisans.
Il prend le temps de se présenter :
• Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Joris Kiredjian, je suis professeur de mathématiques en lycée, j’ai une licence de maths, un master en Sciences de l’Education et le CAPES de maths. Je viens tout juste de passer le difficile cap de la trentaine et j’ai la chance d’être marié à Mylène qui attend notre premier enfant pour fin janvier, un beau défi qui s’annonce ! Je suis par ailleurs coach de foot d’une équipe de jeune (16-17 ans) depuis 4 ans et passionné de montagne.
• Tu pratiques la course nature ou le trail depuis longtemps ?
J’ai toujours bien aimé courir mais avant je pratiquais plus la rando pour prendre des photos de paysage de montagne. Je pratiquais le foot depuis l’âge de 6 ans puis ça a commencé à me lasser, je ne prenais plus trop de plaisir. J’ai commencé à courir et puis je n’ai plus pu m’arrêter. Je cours sérieusement et dispute des trails depuis 2014 et j’ai définitivement arrêté le foot comme joueur à l’été 2015 pour me consacrer à la course à pieds et je m’éclate comme un petit fou.
• Comment es-tu venu à la course nature ?
Un défi un peu fou avec un ami de courir la Saintélyon en 2012, sans entraînement autre que le foot. Je finis tant bien que mal et complètement cramé en 8h57, en hypothermie et un peu dégouté de la course à pieds. Il m’a fallu un peu de temps pour y revenir d’autant que le foot se passait trop bien pour que j’arrête pendant cette période.
• Quelles sont tes motivations pour pratiquer le trail?
Me faire plaisir, être libre de courir quand et où je veux, essayer de progresser, d’aller chercher et dépasser mes limites et de donner le meilleur de moi-même dans de beaux paysages. Et voir ma femme être fière de moi.
• A quelle épreuve rêves-tu de participer ?
Je ne sais pas trop. J’avoue apprécier plutôt les courses avec pas mal de dénivelé en milieu montagnard. Je tenterai peut-être l’UTMB un jour mais contrairement à beaucoup cette course ne m’attire pas plus que ça pour l’instant car sur les vidéos que je vois il y a trop de monde à mon goût, l’obligation de récolter des points et de faire certaines courses pour y aller ne m’emballent pas, j’ai un côté « ours des cavernes » et je cours avant tout pour être tranquille. Cependant j’avoue que l’arrivée finale en côte du Marathon du Mont-Blanc m’attire particulièrement et que je vais donc tenter ma chance en 2016 d’autant que mes amis m’ont offert l’inscription pour ma trentaine il y a quelques jours, je n’ai donc plus d’excuse pour ne pas y aller !
• Ton meilleur souvenir de course nature ?
La victoire à domicile au Boulieu Trail ce début octobre, la 13eme place aux championnats de France début septembre avec un pote qui m’accompagnait et alors que personne (même le speaker) ne me connaissait, les 4 victoires sur 4 belles courses au mois de juin. Il y a 2 ans terminer sur le podium de n’importe quelle course me paraissait complètement inaccessible et j’étais tout fier quand je finissais dans les 20 premiers alors je suis content quoi qu’il arrive à partir du moment où je ne suis pas blessé.
• Où rêves-tu de courir hors compétition ?
J’adore les pays nordiques et le froid et je me suis éclaté à courir en Norvège ou en Islande en plein mois de février lors de nos voyages là-bas. Courir sous les aurores boréales serait vraiment le top mais à chaque fois que j’en ai vu je ne peux pas m’empêcher de les prendre en photos ! Courir en Islande c’est vraiment un truc qui m’attire, les paysages sont tellement surprenant là-bas, j’espère pouvoir y retourner très vite.
• Quels sont tes objectifs cette année ?
Continuer à me faire plaisir et progresser sur des courses sympas en ayant le moins de souci physique possible et en trouvant le bon équilibre pour profiter et m’occuper de ma femme et de notre futur « petit monstre ». Sinon pas de prise de tête ou de pression particulière sur une course plus qu’une autre.
• En quelques mots, peux-tu nous présenter un de tes spots d’entrainement ?
J’ai la chance d’habiter en « campagne » à flanc de montagne et d’avoir des chemins qui partent directement dans les bois en sortant de chez moi… Autant dire que je ne mets jamais les pieds sur une piste d’athlétisme. Il y a plein de possibilités et de combinaisons et pas 1 mètre de plat… Il y a notamment une belle bosse de 1,5 km ultra raide sur la fin, je suis sans doute le seul à l’emprunter car je n’y ai jamais croisé personne. J’y ai amené ma femme un jour pour lui montrer et elle avait du mal à marcher sans partir en arrière… Je m’éclate à y courir à chaque fois que je la prends et je pense que ça me fait bien progresser car à côté de celle-ci la plupart des côtes sont bien roulantes !
• Comment as-tu découvert le TTT ?
C’est le président du club qui m’a contacté pour me demander si ça m’intéressait de les rejoindre. Le nom de Taillefer ne m’était pas inconnu car je suis déjà monté au sommet d’où la vue est magnifique. Et vu qu’il n’y a pas trop de contraintes comme j’habite assez loin de Grenoble alors j’ai décidé de me lancer en espérant pouvoir faire des rencontres sympas quand l’occasion se présentera.