6 membres du Taillefer Trail Team étaient au départ dimanche 06/12/2015, à 0h00, de la 62ème édition de la SaintéLyon (72 km, 1730 m de d+, 2050 m de d-) : Arnaud BREMONT, Stéphane MAJOLET, Xavier FONT, Valentin MOJEIKISSOFF, Matthieu DE MARCO et François GIRAUD.
Fortunes diverses pour les membres du team. Trois d’entre eux reviennent sur leur course :
Xavier FONT (80ème en 6:44:58 (dossard 31), http://www.livetrail.net/histo/saintelyon2015/coureur.php?rech=31) :
Pour ma part je me suis présenté sur cette course avec l’ambition de faire mieux que l’an passé (6H34 et 36 ème) l’objectif était de passé sous les 6H30 en essayant de respecter les temps de passages et de finir mieux les 10 derniers kilos.On se retrouve avec Arnaud et François sous l’arche du départ on s’encourage et le coup de feu donné on se cale tout les trois à la même allure afin de ne pas s’emballer trop tôt (14,5 km/ de moyenne ) mais je me sens bien les jambes sont là et les copains aussi, ça rassure!!!! On attaque la 1ère bosse et mes deux compères sont plus en jambes, je les laisse filer et les gardes en point de mire jusqu’à St -Christo Km 15. Arnaud commence à avoir des problèmes gastriques mais on reste confiant on se perd un peut mais je passe St Christo dans mes objectif 1h11 (pause pipi). François revient sur moi et c’est reparti pour Ste-Catherine!!
Ste-Catherine 2h17 en retard de 5 min sur l’objectif et j’entends au loin que la 1ère féminine n’est pas loin, je décide de forcer un peut l’allure pour rattraper le temps perdu!!!!! Grosse erreur, 2 nouvelles bosses que je m’obstine à passer en courant!!! Je double Stéphane Vinot qui est au plus mal et je passe le point culminant un peu entamé. Je prends un gel (je ne l’avais testé qu’une fois à l’entrainement) et la catastrophe!!!!! Je ne me sens pas bien du tout, envie de vomir, jambes coupées et complètement au ralenti dans la descente vers St-Genoux. Dans la tête, je me dis qu’Arnaud est loin devant et que François va me doubler comme aux Templiers!!!! Les sensations ne reviennent pas et j’arrive à ST GENOUX avec 13 min de retard sur l’objectif!!!! ravito express grâce à mon assistance qui me trouve au plus mal (apparemment je faisais peur à voir)
Soucieu en jarrest 4h33Heureusement je croise un copain qui tient un magasin sur Besançon qui me charrie un peut et du coup me relance on se tire la bourre les jambes répondent pas trop mal mais je suis vidé!!!!! j’ai du mal à vraiment accélérer les douleurs aux cuisses modifies la façon de courir et je sent que ça tape fort au niveau des articulations , je commence à prendre des gamelles sur des portions plates c’est mauvais signe mais j’arrive au ravito 1h pile après!!!! je me dis qu’il faut garder ce cap et qu’avec un peut de chance le parcours de la fin de course sera plus court et que cela viendra enlever quelques minutes de retard!!!!Chaponost 5h37Encore 4 ‘ de perdue et je me dis 11km restant ont tient le cap à 11km/h mais avec les aqueducs de Beaunant et la dernière petite bosse qui m’avait fait péter l’an passé!!!!! mais bon il y a des moments ou l’on arrive à se mentir soi même!!! mais la réalité est là!!!! mdr les aqueducs arrivent plus tôt que prévu j’ai encore un peut de jus donc j’alterne course et marche (comme à la grande époque) la descente dans le parc se fait prudemment (l’an passé je m’étais vautré à plat ventre) la dernière bosse se fait en alternant aussi (je me surprends moi même!!!) et je décide de ne plus marcher jusqu’à l’arrivée!!!!! ces 4 derniers kilomètres sont toujours une agonie pour moi ou j’ai l’impression de reculer plutôt qu’avancer!!!! mais le chrono parlera à l’arrivé encore des minutes précieuses de perdues (6h45) mais la joie malgré tout d’être allé au bout une fois de plus !!!!!Le bilan est qu’il faut vraiment reprendre un entrainement sérieux pour ce genre de course car le niveau continu de s’élever mais la joie d’être avec les potes du team, les amis, copains, relations pro enlève toute cette aigreur du résultat on aura beau dire que c’est une course roulante, trop fréquenté et business mais pour moi elle est et sera toujours MAGIQUE!!!!!!
Eh bien, pour ma part, le scénario habituel s’est reproduit une nouvelle fois : 1/ diarrhées, 2/ baisse de régime progressive, 3/ vomissements, 4/ reprise de l’alimentation et retour rapide à l’étape 2… tout comme la plupart de mes précédentes tentatives.
3 heures de grosse galère en mode brouette, à alterner marche, pause et petites foulées, avec un paroxysme après Soucieu où, titubant, j’ai bien cru ne jamais remonter du Garon !La forme était pourtant au top, le moral aussi, les chemins secs et la météo idéale. Je me suis même senti à l’aise les 2 premières heures, aux côtés de Xavier et François, et ne m’imaginais pas repeindre les abords des ravitos de Saint-Genoux et Soucieu, ainsi que de la ferme du Bouchat, plus tard…
En 8 participations, j’ai dû passer 10% de bons moments sur la SaintéLyon et le reste à souffrir. Pourtant, je l’aime, cette épreuve, et retenterai sans hésiter ma chance l’an prochain. Maso, Nono ? Je reste convaincu qu’il n’y a pas de fatalité. Une analyse rétrospective de mes participations précédentes, ainsi que de mes autres trails longs, m’apportera peut-être des éléments de réponse voire, la recette gagnante de 2011 ?
Bilan ? Déçu, évidemment. Mais pas abattu : autant j’avais vécu mon abandon l’an passé comme une tragédie, laquelle m’avait hanté quelques semaines, et me faire sérieusement cogiter quant à mon avenir dans la discipline ; autant je me sais aujourd’hui en bonne santé et pas encore foutu pour le trail.
Frustré, en revanche, de ne plus avoir de courbatures deux jours après, de ne pas avoir pu me donner sur cette édition. Rendez-vous en 2016 sur quelques belles épreuves, l’envie est là !
François GIRAUD (408ème en 7:44:02 (dossard 1142), http://www.livetrail.net/histo/saintelyon2015/coureur.php?rech=1142) :
C’est fait. Enfin finisher de la doyenne. En plus de 10 ans de trail, je n’en avais jamais pris le départ. L’anomalie est corrigée.
Quoi retenir de cette nouvelle expérience ?
Le meilleur : une superbe organisation, une superbe épreuve, un beau parcours et une sacré ambiance sur les bords des chemins et aux différents ravitaillements. Le départ, c’est quelques chose : une marseillaise, le sentiment de participer à quelque chose de grand et unique. Plus de 6500 personnes qui te poussent aux fesses. Un beau moment de partage avec les gars du team : Stéphane et Valentin au départ, Nono et Xav pendant les 2 premières heures de course et Valentin à nouveau, aux deux derniers ravitaillements.
Le pire : une 408ème place. J’ai beau chercher, je n’ai jamais fait aussi mal en course à pied. Pour l’instant j’en étais resté sur une 361ème aux Templiers 2010, et avant, une 160ème place aux Templiers 2006. Une sévère tourista du 20ème à l’arrivée m’a obligé à m’arrêter vingt fois, à visiter toutes les sanisettes de tous les ravitaillements. Conséquence : plus de jambes, deux morceaux de bois qui m’ont porté jusqu’à Lyon. Petite anecdote, dans Soucieu, alors que j’attendais avec impatience le ravitaillement et surtout ses toilettes, n’ayant pas pris mes précautions à l’entrée du village, j’ai songé à me soulager au milieu de trois petites arbres se trouvant au milieu d’un giratoire! La gastro du mercredi d’avant course me présageait une Sainté difficile, cela a été confirmé.
J’ai franchement été emballé par cette épreuve et son ambiance. Je reviendrais pour essayer de faire mieux. Il faut que je réfléchisse à la logistique pour ne pas arriver cuit au départ. A mon sens, le plus difficile n’est pas d’atteindre Lyon mais de gagner la ligne de départ!
Résultats de toutes les épreuves de la SaintéLyon 2015 : ici
Photo du haut : la patrouille du TTT au PK8-9 (François GIRAUD, Xavier FONT et Arnaud BREMONT)
@ Xav : belle perf mon Xav. Tu as été à la hauteur de l’événement et proche de ton niveau. Avec le boulot et les contraintes familiales, à notre âge, cela va être de plus en plus difficile de préparer un tel événement de façon optimale!
@ Nono : 19ème en 2011 et 13ème en 2013, j’espère que cela fait plus de 10% de bons moments passés sur le total de tes participations à la doyenne. Pour ma part, avec cette édition calamiteuse, j’en suis à 28% (20 km/72).
J’avoue ça fait réver ces courses entre copains , comme à Sancy avec Julien -Mayou et Nico.
Un grand Bravo à tous! On sent l’intensité de cette course hors norme à travers vos témoignages!
Perso je suis un peu comme Isma, le froid et la nuit me font peur (j’ai du lutter contre des loups par une nuit sans lune dans une vie antérieure), j’admire d’autant plus vos performances et la résistance dont vous faites preuve!
A mon avis faudra éviter le cassoulet avarié avant de partir la prochaine fois 😉