Ma Gapen’cimes
Ma Gapen’cimes

Ma Gapen’cimes

Par Florentin LE PROVOST.

Annonce de Michaël Peyrin sur LeBonTrailer.fr : cherche copain pour aller à la Gapen’cimes (55 km, 3200 m de d+). Beau parcours assuré, ambiance chaleureuse.
Ben c’est tentant tout ça, ça fera une bonne prépa pour l’intégrale des causses en complément des 100 bornes déjà parcourues cette semaine.

6h30 du matin, Gap s’illumine doucement par le faible halo des frontales des coureurs.

« Putain j’ai oublié de changer les piles après la sortie de mercredi soir, heureusement que dans 30 min il fait jour… »

Les premiers concurrents s’élancent dans l’obscurité, la foulée légère et aérienne.

« Putain ça part fort! »

A mi pente, nous longeons un petit canal, et nous sommes bercés par le doux clapotis de l’eau.

« Putain c’est plat! 12ème il va falloir se bouger un peu pour sauver l’honneur! »

Le sentier se rétrécit et serpente maintenant vers les crêtes.

« Putain c’est raide, mais au moins devant ils ont l’air d’en chier plus que moi. Je reviens!!!! »

Le soleil se lève doucement sur Gap et ses rayons nous caressent d’une tendre chaleur. La lumière rouge du matin fait scintiller les fines gouttelettes de rosée déposées par la nuit.

« Putain c’est beau mais qu’est ce que ça glisse! Tant qu’on arrive à aller plus vite que les autres, après tout… encore quelques places de gagnées »

Les coureurs déambulent entre les bancs de brouillard, avant de retrouver un soleil radieux au col de Gleize.

« Putain mais c’est le gars qui m’a mis une mine il y a deux ans à 500m de l’arrivée du trail d’Albertville alors que je l’avais tracté toute la descente. Allez cette année c’est moi qui te croque. Un de moins! »

Le chemin se dirige alors en pente douce en direction du pittoresque village de Rabou, dont les maisons en pierre se fondent magnifiquement bien dans le paysage.

« Putain mais c’est qu’il y en a encore un qui a l’air de couiner un peu! Croqué! On m’annonce 4ème au ravito à 5 min des premiers. Wahou je ne pensais pas être si bien placé! J’ai envoyé du steak »

Nous longeons alors un superbe petit sentier en balcon, entre cascades et gorges étroites. Cette remontée vers Chaudun est vraiment très ludique.

« Putain c’est beau, mais on m’annonce à 6 puis 7 puis moins de 10 minutes… Je recule??? »

La montée sauvage qui suit nous emmène vers le pic de Gleize, le point culminant de la course.

« Putain mais il y a des champignons partout! Pas le temps de s’arrêter. Dommage. On m’annonce 6 minutes de retard sur le 2ème et que le 3ème est mal en point et qu’il est à 2 minutes!!! Putain 20m/minutes su l’alti, ça envoie. Derrière j’ai 3 minutes sur le 5ème. Faudra pas traîner! Mais l’objectif est devant! Je le vois au sommet! A l’attaque! »

Le pic de Gleize nous offre une arête déchiquetée. Les pierres jaillissent du sol telles un régiment armé de lances acérées.

« Putain c’est technique, mais je me rapproche du 3ème!!!! 1 minute au col de Gleize. Ça va le faire! Putain lâche tout!!! »

Nous voilà maintenant sur le chemin du retour, tels de valeureux guerriers rentrant du combat.

« Putain il est pas fini le combat! Pointage à 40 secondes sur le 3ème!!! et…………. Putain le début de crampe à l’adducteur… Bon ben 30 secondes pour calmer le jeu tout de suite, 30 secondes pour repartir calmement… Bon ben on va rien lâcher pour ne pas perdre la 4ème place! Putain c’est long ce retour! »

L’arche d’arrivée est alors franchie, c’est l’heure du repos des guerriers.

« Putain c’était une bonne journée!!!!!!! Merci Mick! »

Podium du 55 km – Florentin se trouve à gauche

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